Une longue histoire entre la Suisse Romande et Ouahigouya
La coopération entre OUAHIGOUYA et la SUISSE ROMANDE a commencé dans la modestie, faite de rencontres d'associations, d'ONG, et de fortes personnalités.
Le Dr Jean-Pierre BOSSI (1937-2005) chef du service de pédiatrie de l’hôpital de Martigny s'est très vite passionné pour les enfants du Tiers-Monde. Après un séjour à Cochabamba (Bolivie) chez son ancien assistant le Dr SATT, il a dans les années 90 accompagné le Prof. Noël GENTON du CHUV dans ses tournées opératoires dans différents pays de l'Afrique de l'Ouest. Sur place, il a rencontré des ONG (Terre des Hommes, Sentinelles, Nouvelle Planète), leurs animateurs locaux et même certains de leurs fondateurs charismatiques, comme Edmond KAISER.
Un autre ami, Emile SCHÜRMANN , assistant social au service de la Protection de l'enfance à Martigny, a appris, comme jeune coopérant au Togo, à aimer les Africains et depuis lors son enthousiasme n'a jamais faibli.
En 1999, lors d'un voyage au Burkina Faso avec un groupe de Nouvelle Planète (Willy RANDIN), Emile SCHÜRMANN fait la connaissance à OUAHIGOUYA du Dr Lassara ZALA, pédiatre remarquablement formé à Reims, qui avec son épouse Aïssata et leurs enfants, ont décidé un courageux retour au pays. Lassara ZALA prend alors la direction du service de pédiatrie de l'hôpital régional d'OUAHIGOUYA, unique hôpital pour la province du YATENGA (500.000 habitants) au nord du Burkina Faso. L'hôpital est grand, son développement est déjà soutenu par plusieurs organisations, la principale étant le jumelage CHAMBERY-OUAHIGOUYA.
Jean-Pierre BOSSI et Emile SCHÜRMANN effectuent une première visite à OUAHIGOUYA en 2001, et d'emblée une collaboration entre les services de pédiatrie d'Ouahigouya et de Martigny est envisagée. En 2002 le Dr Lassara ZALA, de passage en France, est invité par Jean Pierre BOSSI à l'hôpital de Martigny où il nous expose avec enthousiasme son engagement et ses projets.
Un contrat de coopération entre nos deux hôpitaux est mis en route, sous la houlette de Mr Pierre ANCAY, directeur de l'hôpital, ancien coopérant lui aussi.
En janvier 2003, Emile SCHÜRMANN et Jacques PETITE (pour la première fois) accompagnent Jean-Pierre BOSSI à Ouahigouya.
Quel futur pour ces enfants ?
Choc de cette rencontre avec le monde sahélien : la vie si dure de ses habitants, le manque d'eau, la faim pendant la terrible "soudure" en attendant la pluie de juin, et en même temps leur hospitalité, leur gaieté, leur sens de la famille, en un mot leur humanité.
Découverte de cette culture millénaire (les Dogons, c'est à côté).
Rencontres décisives
Lassara ZALA inlassable, tout à ses petits patients et en plus à sa famille,
son épouse Aïssata qui court les villages à la recherche des enfants malades
des infirmiers et infirmières modèles,
Songha le griot,
Zara la sage-femme,
Max COHEN le coopérant si efficace et jamais découragé,
Jean-Pierre LEUPIN , fondateur avec Frank MUSY de la fameuse "Radio du paysan",
la famille BÜHLER avec son poulailler et ses piscines vertes de spiruline...
Lassara ZALA
Aïssata ZALA
Jean-Pierre BOSSI et l'accoucheuse Zara
Peu après, Lassara ZALA vient à Martigny pour se former en échographie, remplacé à Ouahigouya par Jean-Pierre BOSSI seul médecin dans ce service de pédiatrie bondé.
Jean-Pierre BOSSI, Emile SCHÜRMANN et Jacques PETITE retournent plusieurs fois au «pays des Hommes intègres ».
En janvier 2005, Jean-Pierre BOSSI (pour la dernière fois) son épouse Françoise, Emile SCHÜRMANN, Bernard MIVELAZ et Jacques PETITE constatent que l'hôpital se modernise très lentement ; la nécessité de créer une nouvelle structure, non concurrentielle, devient évidente.
Ils assistent au début de la construction du Centre médical pédiatrique Persis qui au départ est un service de pédiatrie moderne malgré ses murs villageois, dirigé par Le Dr Zala encore plus actif qu'avant.
Entrée principale du CMPP en 2006
L’équipe médicale du CMPP en 2006
En janvier 2006, ils ont la joie de faire un séjour décisif en compagnie de Bernard et Marie-Irène MIVELAZ : ce sont eux qui vont seconder Lassara ZALA et s'engager dans le développement du Centre PERSIS, avec le succès que l'on sait.
